Élever des jeunes peut être un travail difficile pour n'importe quel parent, mais parmi les parents d'animaux que j'admire le plus, il y a ceux qui ne se laissent pas décourager par la tâche qui les attend. Comme la femelle roitelet que j'ai observée une année et qui travaillait sans relâche pour nourrir ses poussins malgré les efforts de son compagnon pour la distraire. J'expose actuellement une nouvelle gamme de peintures inspirées par l'observation des animaux en train de s'occuper de leurs petits dans la nature et j'ai classé les différents styles parentaux adoptés par chaque espèce. Je pense que cette maman roitelet fait partie des « mamans indulgentes », lisez la suite pour découvrir comment elle a soigneusement préparé chaque repas pour sa couvée affamée.
J'ai observé le roitelet pendant une semaine après l'avoir repéré sur la côte écossaise à Burnmouth. J'étais là pour observer les fous de Bassan et les macareux, mais le dévouement de ce roitelet envers sa couvée m'a absorbé et je l'ai observé pendant une semaine.
Un jour de pluie, je marchais le long du front de mer lorsque j'ai entendu le bruit de jeunes poussins nourris près de la route. Alors que je regardais dans les ronces, un roitelet est sorti et s'est envolé. Il avait construit son nid à un mètre cinquante de la route, dans une touffe d'herbe surplombant un rocher. Je suis resté un moment et, peu de temps après, le roitelet était de retour avec de la nourriture pour ses petits poussins. J'ai passé tout mon temps libre cette semaine-là à étudier cette famille de roitelets. C'était fascinant d'observer les mini-drames de la vie de famille se dérouler devant moi. Les roitelets se sont tellement habitués à moi que je pouvais m'asseoir sur la berge à un mètre de distance pendant que la femelle nourrissait ses poussins. C'est un comportement assez inhabituel pour un roitelet ; normalement, je dois utiliser une cache. Quelques jours plus tard, les poussins avaient déjà grandi et leur bec sortait à peine du trou d'entrée du nid. Bientôt, les poussins sortiraient la tête du trou et je voulais être là pour voir cela se produire.
Un roitelet nourrissant son poussin, photographié par Robert E Fuller
De ma position proche, je pouvais voir ce que le roitelet rapportait pour nourrir ses poussins affamés. Des syrphes, des chenilles, des demoiselles, des tipules, des pucerons et même des petits coléoptères étaient au menu. Parfois, il fouillait tout près de moi, disparaissant sous des broussailles ou des herbes. Sa façon de courir me rappelait plus le comportement d'une souris que celui d'un oiseau. J'ai remarqué que c'était la femelle qui s'occupait des tâches de chasse et de nourrissage. Je n'ai pas vu le mâle nourrir les poussins une seule fois. Il passait la plupart de son temps à se la péter, en chantant et en agitant ses ailes devant elle.
Il semblait vouloir l'attirer dans un nid qu'il avait construit plus haut sur la berge. Un couple de roitelets peut avoir deux ou trois couvées par an. Mais elle ne s'y intéressait pas le moins du monde et disparut sous les broussailles en criant d'agacement chaque fois qu'il s'approchait pour lui faire de nouvelles avances amoureuses.
Troglodyte et poussins, peint par Robert E Fuller
À la fin de la semaine, j’ai été ravi de voir les poussins sortir la tête du trou du nid à l’approche de la femelle. C’était le moment que j’attendais depuis toute la semaine et exactement ce dont j’avais besoin pour réaliser un tableau. Je me suis allongé sur la berge et la femelle est rapidement arrivée sur les lieux. Quatre poussins l’ont vue approcher et ont sorti la tête du trou d’entrée du nid pour quémander de la nourriture. J’ai pris une superbe photo de ces minuscules poussins avec leurs bouches béantes. Je savais qu’il y avait d’autres poussins ici, mais l’entrée du nid était trop petite pour que d’autres puissent y entrer en même temps. Il faudrait qu’ils tentent leur chance la prochaine fois. À une autre occasion, la femelle a disparu sous une touffe d’herbe et a débusqué un papillon orange sous les ailes, puis l’a poursuivi de l’autre côté de la route. Elle l’a attrapé, puis l’a picoré furieusement, le faisant claquer sur le bitume.
Ce fut une sacrée bagarre, mais elle a réussi à le neutraliser en lui arrachant une aile avant de retirer adroitement l'autre. Elle l'a encore frappé à plusieurs reprises pour faire bonne mesure avant de l'emmener au nid et de l'enfoncer dans la gorge d'un des poussins. J'ai été assez surprise que ce petit poussin soit capable d'avaler une proie aussi grosse. Il a certainement eu droit à un bon repas.
J'étais tellement fasciné par ce que je regardais que six heures et demie se sont écoulées avant que je réalise que la journée touchait à sa fin. Ci-dessous, deux autres images de roitelets que j'ai peintes les années précédentes. Cliquez ici pour les voir dans ma boutique .
L'éducation des bébés troglodytes : comment j'ai observé une mère troglodyte travailleuse élever ses poussins.
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[…] Among the animal mums I most admire are wrens. These tiny birds are singularly devoted mums. This painting was inspired by a wren mum who continued to focus on the job of feeding her chicks despite the efforts of her mate to distract her. Click here to read the story. […]